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France. Ministère des prisonniers, déportés et réfugiés (1944-1946)

Corporate body | 10 septembre 1944 - 26 janvier 1946 Identifier: FRAN_NP_051231
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France
Archives nationales

Date of foundation:

10 septembre 1944

Date of closing:

26 janvier 1946

Alternative names:

M.P.D.R.

LEGAL STATUS

Legal status:

ministère

FUNCTION

Function:

rapatriés

Date:

10 septembre 1944 - 26 janvier 1946

Note:

prisonniers, déportés et réfugiés

STRUCTURE

Note:

En septembre 1944, le Ministère s'installa avenue Foch (n°72 à 86) ; des services furent établis, en outre, 41 avenue Foch (Inspection générale et Direction des Réfugiés), 60 avenue Foch (Inspection générale de la Santé), 6 square du Bois de Boulogne (Direction de la Captivité), 14 square du Bois de Boulogne (Service psychologique - information), 3 rue Meyerbeer (Direction des Services techniques), 47 rue Cortambert (Direction des Services internationaux), etc., en tout vingt-deux groupes d'immeubles.

La note de service du 2 mars 1945 règla la composition à peu près définitive du Ministère qui comprit le Cabinet du Ministre, un Secrétariat général et six Directions.

Au Cabinet du Ministre était rattachée la Direction des Services internationaux, c'est-à-dire la section des Affaires étrangères du Ministère, qui avait dépendu primitivement de la Direction générale du Rapatriement et fut tranférée au Cabinet à partir du 15 décembre 1944. Elle devait mener les négociations destinées à permettre le rapatriement de certaines catégories (femmes) et l'envoi de missions dans les pays susceptibles de recevoir des rapatriables (U.R.S.S., Suède, etc.), faire la liaison avec le Comité international de la Croix-Rouge, l'U.N.R.R.A. et l'Etat-Major interallié (SHAEF) ; c'est d'elle que dépendirent par la suite les missions de rapatriement envoyées en pays étrangers. Le Service psychologique-information était chargé d'informer le public des problèmes de l'absence et de l'évolution de la situation.

Le Secrétaire général, assumait la direction des services administratifs. Auprès de lui, le Service législatif servait de conseil juridique, la Coordination des services extérieurs contrôlait sur pièces et animait les services locaux, l' Inspection générale vérifiait sur place l'activité des services extérieurs, l' Inspection de la Santé contrôlait et coordonnait l'action des services médicaux du Ministère à Paris et en province.

La Direction de la Captivité et de l'Assistance aux Absents, héritière directe de la Direction du Service des Prisonniers de Guerre, primitivement rattachée à la Direction des Services administratifs et financiers, comprenait la Sous-Direction des Fichiers et Statistiques qui recensait les absents, la Sous-Direction des Renseignements et de la Documentation qui recherchait tous renseignements individuels ou collectifs sur la vie dans les camps (transformée le 3 août 1945 en Sous-Direction des Recherches et de la Documentation), enfin la Sous-Direction de l'Assistance aux Absents qui préparait les programmes d'envois de colis vers l'Allemagne.

La Direction du Rapatriement divisée en trois sous-directions : Etudes et Opérations, Centres de rapatriement, Service de Santé a préparé et exécuté le rapatriement de plus de deux millions de Français. Elle fut supprimée le 22 octobre 1945.

La Direction des Affaires sociales avec ses quatre sous-directions : Solidarité (c'est-à-dire défense des droits et intérêts des absents), Réintégration et questions professionnelles, Accueil et Entraide, Services médicaux, organisait l'accueil des rapatriés, préparait leur réintégration matérielle et morale, dirigeait et coordonnait l'activité des Maisons du Prisonnier.

La Direction des Services administratifs et financiers gérait le matériel ( Sous-direction du matériel), la comptabilité ( Sous-Direction des services financiers) et s'occupait du personnel, notamment du personnel militaire qu'elle recrutait et mettait à la disposition des services demandeurs : missions à l'étranger, encadrements de camps d'étrangers, rapatriement.

La Direction des Services techniques exécutait les travaux mobiliers et immobiliers ( Sous-Direction des Travaux) et approvisionnait les différents services ( Sous-direction de Transports).

Enfin, la Direction des Réfugiés assistait les réfugiés français - et ils étaient nombreux en raison même des opérations militaires (Alsace-Lorraine, Dunkerque, proche de l'Atlantique) - hébergeait et rapatriait les réfugiés étrangers.

Missions à l'étranger.

Le Commissariat d'Alger avait entretenu des missions à Londres et en Suisse. Celle de Londres, organe de préparation du rapatriement, donna logiquement naissance à la Mission française de rapatriement en Allemagne, organe d'exécution. Mais bien des Français que les faits de guerre avaient amenés à l'étranger échappaient à la compétence des missions d'Angleterre, d'Allemagne ou de Suisse. Pour eux furent créées, par ordonnance du 8 février 1945, les missions françaises de rapatriement à l'étranger, chargées de représenter le Ministère dans un certain nombre de pays alliés où neutres. Ces missions avaient pour objet d'assurer, dans les meilleures conditions, le séjour des réfugiés français et de prendre toutes dispositions pour leur retour rapide.

Ces missions dépendaient de la Direction des Services internationaux. Dans chaque pays, elles étaient placées sous la haute autorité du représentant diplomatique de la France. Elles étaient prévues pour quinze pays (l'Allemagne, l'Angleterre, la Suisse, mises à part) : Autriche, Belgique, Danemark, Hollande, Hongrie, Italie, Luxembourg, Norvège, Pologne, Roumanie, Russie, Suède, Tchécoslovaquie, U.S.A., Yougoslavie.

Nous n'avons les archives que de certaines d'entre elles que nous allons examiner tout à tour.

A/ Mission de Londres.

Tandis que le Commissaire aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés organisait son Commissariat, il décidait la création d'une mission au sein de la Délégation à Londres du C.F.L.N. M. GRAMMONT, désigné en qualité de chef adjoint, organisa les services en attendant la nomination, en janvier 1944, de M. MORIN-FORESTIER.

La mission avait pour but la liaison avec certaines organisations de résistance, la propagande à l'intention des prisonniers, déportés et réfugiés et leur famille, l'orientation et le contrôle des oeuvres françaises travaillant pour les prisonniers et leur famille ou pour les réfugiés en Grande-Bretagne, la liaison avec les oeuvres privées alliées installées en territoire britannique et travaillant pour les prisonniers, enfin l'étude du rapatriement en liaison avec les différents organismes internationaux.

Elle comportait, en conséquence, trois services : Action et Propagande (S.A.P.) chargé d'émissions radiophoniques, de propagande clandestine dans les camps et du rassemblement de toute une documentation statistique concernant la situation de nos ressortissants en Allemagne ; le Service des Secours qui s'occupait des expéditions de colis et de la tenue d'un fichier des prisonniers français tombés aux mains de l'ennemi après l'armistice ; la Direction du Rapatriement qui préparait le repatriement en liaison avec les missions alliées et les organisations interalliées.

Le rôle de la mission fut transformé à la suite de la Libération de la France, du fait que les services de Paris prenaient en mains un certain nombre de questions qui, ne pouvant être traitées à Alger, lui avaient incombé. Il y eut donc une réorganisation sur des bases nouvelles, en supprimant des services devenus inutiles (secours, propagande, fichier, liaison avec le SHAEF, planning du rapatriement) et en créant ceux qui allaient devenir nécessaires : rapatriement, service social, service d'accueil. M. MORIN-FORESTIER, devenu chef de la Mission en Allemagne, fut remplacé par M. GRAMMONT. Les trois services précédents devinrent : le Service du Rapatriement qui s'occupa des quelques milliers de Français réfugiés en Grande-Bretagne depuis 1940, des ressortissants étrangers qui désiraient revenir en France, des prisonniers et déportés en transit ; le Service des Recherches qui répondit aux demandes de renseignements concernant les prisonniers et les déportés ; le Service des Relations extérieures chargé des rapports avec les missions des différents pays qui s'occupaient des personnes déplacées était également responsable de la participation aux comités internationaux.

La mission de Londres fut dissoute le 1 septembre 1945.

B. Mission française de Rapatriement en Allemagne (M.F.R.A.).

La Mission française de Rapatriement en Allemagne, installée à Paris, 18 rue de Madrid, dérivait directement de l'ancienne mission du Commissariat à Londres qui avait assumé la mise au point du dispositif de rapatriement et la liaison avec les organismes internationaux chargés d'étudier le rapatriement. La Mission en Allemagne, organe d'exécution, eut comme premier chef M. MORIN-FORESTIER, chargé auparavant de la mission de Londres. L'échelon central qui, normalement, aurait dû se transporter en Allemagne dès la fin des hostilités ne reçut jamais l'autorisation de partir et dût exercer son activité depuis Paris.

Tant que durèrent les hostilités, les zônes d'occupation demeurèrent soumises au Commandement suprême interallié. C'est donc auprès du SHAEF que, dès le mois d'août 1944, le Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés délégua ses représentants en vue du rapatriement. Une mission fut envoyée au bureau GI PWX (prisoners of War) du SHAEF, chargé du retour des prisonniers de guerre, une autre auprès du bureau G5 DPX (Displaced persons) qui s'occupait du rapatriement des déportés. Des missions de liaison "prisonniers et déportés" furent également envoyées, par la suite, auprès des Groupes d'Armées alliées, dans le cadre des Missions françaises de liaison auprès des Groupes d'Armées, dont l'organisation eut lieu en janvier 1945.

Une décision du Général de GAULLE du 18 novembre 1944 avait créé au sein de l'Etat-Major de la Défense Nationale la Mission militaire pour les Affaires allemandes (M.M.A.A.), installée à l'Hotel Continental, rue de Castiglione ; son chef le Général KOELTZ, représentait le Gouvernement français en Allemagne, notamment quant aux relations avec le SHAEF.

Le Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés eut une Délégation auprès de la M.M.A.A., au même titre que d'autres ministères, comme la Guerre, l'Air et la Marine. A dater du 25 février 1945, cette Délégation fut confondue avec l'Echelon central de la M.F.R.A. et eut le même chef, M. KAEPPELIN, qui portait à la fois le titre de chef de la Délégation des Prisonniers, Déportés et Réfugiés auprès de la Mission militaire pour les Affaires allemandes et de chef de la Mission française de Rapatriement en Allemagne. La Délégation PDR était le canal imposé pour toutes les relations entre le Ministère et le SHAEF, d'une part, entre le Ministère, les officiers de liaison et les détachements techniques affectés aux armées, d'autre part.

Le chef de la Mission française de Rapatriement en Allemagne relevait directement du Ministre. Il avait sous ses ordres un personnel militaire organisé en un corps d'"assimilés spéciaux du rapatriement", dit Corps militaire de rapatriement, créé par ordonnance du 7 décembre 1944, mis par le Ministre de la Guerre à la disposition du Ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés et administré par le Département de la Guerre, en l'espèce le le Service de l'organisation des missions, dirigé par le Colonel POUZADOUX. Celui-ci recrutait, formait et administrait un personnel qu'il mettait à la disposition, non seulement de la MFRA, mais aussi des autres missions à l'étranger, des services de rapatriement en France et des camps d'étrangers pour leur encadrement.

La Mission française de Rapatriement en Allemagne comportait deux sections : d'une part, la Section Prisonnier commandée par le Capitaine DAVID, auquel succéda le Colonel JACOBSEN, officier de liaison principal auprès du SHAEF (GI PWX) ; cette section possédait des missions de Wehrkreis d'Oflags et de Stalags et des missions de liaison "Prisonniers" auprès de la Ière Armée française (Lt-Colonel THIBAUD) du 6ème Groupe d'Armées (Lt-Colonel de VIENNE), du 12ème Groupe d'Armées (Lt-Colonel BOUCHET) et du 21ème Groupe d'Armées (Lt-Colonel de LESTRANGE) ; d'autre part, la Section Déportés (déportés politiques et raciaux, ouvriers, femmes et enfants, jeunesse, Alsaciens-Lorrains) dirigée par le Colonel HAMET, puis le Colonel LEBON, officier principal de liaison auprès du SHAEF (G5 DPX) ; cette section comportait des missions de liaison "Déportés et Réfugiés" auprès du 6ème Groupe d'Armées (Colonel de REVIERS de MAUNY), du 12ème Groupe d'Armées (Colonel HARBLAY), du 21ème Groupe d'Armées (Colonel LANO).

C. Mission en Suisse.

La Mission en Suisse du Commissariat aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés du CFIN naquit officiellement le 9 mai 1944, à la suite d'un télégramme adressé par le Commissaire FRENAY au Comte de LEUSSE, représentant de la France libre en Suisse, télégramme qui, en réalité, entérinait une situation déjà existante : le Comte de LEUSSE s'occupait des réfugiés et des évadés de guerre français en Suisse, le Pasteur GUILLON représentait le CFLN auprès du Comité international de la Croix-Rouge depuis le 9 juillet 1943 et M. MAY avait été chargé, par télégramme du 19 avril 1944, d'assurer la liaison avec les autorités suisses.

Le télégramme du 9 mai nommait le Comte de LEUSSE chef de la Mission du Commissariat auprès de la Délégation du C.F.L.N. en Suisse, il cumulait donc les fonctions de Chef de la Mission Prisonniers-Déportés auprès de la Délégation du C.F.L.N. et de Chef de la dite Délégation.

La Mission installée 39 quai Wilson, à Genève, comprenait un Secrétariat général et 3 sections : le Pasteur GUILLON s'occupait toujours des relations avec la Croix-Rouge, M. VAN BATTEN du rapatriement, Mme André PHILIP des services sociaux ; il faut y ajouter, à dater du mois d'août 1944, une section médicale dirigée par le Dr JOURDAN, délégué du Professeur VALLERY-RADOT. Quant aux réfugiés, ils étaient assistés par le Comité de l'Aide aux Réfugiés français, dit Aide fraternelle aux Réfugiés français en Suisse, 36 rue de Carouge, à Genève, constitué le 16 février 1943 devant la carence des autorités officielles françaises. L'Aide fraternelle, en liaison avec le comte de LEUSSE qui faisait partie du Comité, assista les réfugiés jusqu'à sa dissolution le 29 septembre 1944 ; son activité fut alors reprise en charge par la Mission française dont elle devint la Section Réfugiés.

Le comte de LEUSSE transmis ses services au Lt KOENIG, le 3 octobre 1944, et la Mission du Commissariat devant la Mission en Suisse du Ministère des Prisonniers. Déportés et Réfugiés chargée de représenter le Ministère auprès du Gouvernement fédéral, de faciliter les opérations de rapatriement des ressortissants français, d'assurer notre représentation auprès du Comité international de la Croix-Rouge, de s'occuper de tout ce qui concernait la correspondance et les colis envoyés aux prisonniers de guerre et déportés français.

La nouvelle mission, placée sous la haute autorité de l'Ambassadeur de France à Berne, comprenait quatre sections : Rapatriement des prisonniers et déportés français en Allemagne (Lt KOENIG) ; réfugiés français en Suisse : hébergement et rapatriement (M. CLOUZOT) ; protection juridique des prisonniers de guerre (M. SAVARIT), en relation avec le C.I.C.R. ; section colis (M. d'IVERNOIS) qui centralisait toutes les questions concernant le ravitaillement des camps en Allemagne, la correspondance postale et les renseignements sur les camps.

La Mission cessa de fonctionner le 25 septembre 1945.

D. Forces françaises libres en Suisse.

La Suisse, pays neutre, donna asile à un certain nombre d'évadés de guerre ou considérés comme tels : prisonniers venant des camps d'Allemagne et d'Italie, Alsaciens ayant déserté la Wehrmacht, résistants traqués en France, maquisards. Ces hommes, refusant l'autorité du Gouvernement de Vichy, se mirent sous la protection du Comte de LEUSSE, représentant de la France Libre en Suisse ; ils furent environ un millier.

Le cas des évadés de guerre était prévu par l'article 13 de la Convention de la Haye de 1807 "la puissance neutre qui reçoit les prisonniers de guerre évadés les laissera en liberté ; si elle tolère leur séjour sur son territoire, elle peut leur assigner une résidence". En conséquence, les évadés de guerre français n'étaient pas des internés militaires, ils logeaient dans des baraques, jouissaient d'une liberté relative, et avaient la même nourriture que les soldats suisses, leur entretien était assuré par les Autorités fédérales, le remboursement des frais devant être effectué après la guerre. La Délégation du C.F.L.N. leur assurait une solde journalière et des cantines, et supportait également l'entretien des officiers. Les dépenses mensuelles montèrent à 75 000 fr suisses en juin 1944, 95 000 fr en août de la même année.

Il y avait cinq camps militaires français en Suisse : trois dans le secteur d'internement militaire SITTER : Affeltrangen (anciens cantonnements de Ganterschwill et Lutisburg) où étaient rassemblés les évadés d'Allemagne, Krinau-St Peterzell où se trouvaient les évadés de France, Mogelsberg réservé aux Alsaciens-Lorrains, un camp dans le secteur Argovie : Thalheim, un camp dans le Tessin : Losone, camp d'évadés coloniaux, transféré ensuite à Cademario.

Le bureau central français était à Wil (canton de St-Gall). Le premier commandant des évadés de guerre fut le Capitaine BESSIERES, remplacé le 8 février 1944, par le Lt-Colonel DOMERGUE, auquel succéda, le 3 septembre 1944, le Commandant HAUSAMANN, lequel quitta ses fonctions le 13 décembre 1944 ; à cette date, les camps d'évadés de guerre furent presque totalement liquidés.

Les archives nous sont parvenues en même temps que celles de la Mission française en Suisse : pour cette raison, les documents ont été placés à la suite de ceux de la Mission.

E. Mission en Belgique.

La mission en Belgique du Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, installée à Bruxelles le 26 septembre 1944, eut pour premier directeur M. FAVEREAU qui, devenu sous-directeur des Services internationaux du Ministère en mai 1945, fut remplacé par M. MAUBRAS.

La direction d'ensemble se trouvait à Bruxelles avec une délégation à Liège qui effectuait la liaison avec les Américains et une autre délégation à Namur qui s'occupait des convois allant vers les centres d'accueil de la frontière française.

La mission assurait la participation française aux centres d'accueil belges et envoyait des équipes de cadres à ceux de la frontière franco-belge : Valenciennes, Hisson, Jeumont.

Son activité prit fin au début d'octobre 1945, date où le rapatriement fut pris en charge par le Consulat.

F. Mission en Scandinavie.

Le Comité français de la Libération Nationale entretenait en Suède une Délégation qui comportait depuis juillet 1943 un Service des Evadés. Celui-ci accueillait les prisonniers évadés d'Allemagne et les requis civils venant d'Allemagne ou de Norvège. Il s'occupait d'envoyer en Angleterre ceux d'entre eux qui contractaient un engagement dans les troupes françaises libres ; une soixantaine furent ainsi transportés par avion en Grande-Bretagne. Les autres, 500 hommes environ, recevaient une allocation journalière qui, jointe à leur salaire, car la majorité d'entre eux avait trouvé du travail, leur assurait une existence convenable.

La Mission de Rapatriement du Ministère en Scandinavie fut mise en place en avril 1945 sous la direction du Commandant HAUSAMANN, chef de la mission de Suède, qui avait également la haute main sur les missions de Norvège et de Danemark (le Ct HAUSAMANN avait commandé les évadés de guerre français en Suisse de septembre à décembre 1944 comme nous l'avons vu plus haut).

La Mission de Suède s'occupa du rapatriement des évadés dont certains résidaient dans le pays depuis plusieurs années. Elle menait en même temps des négociations avec la Suède et le C.I.C.R. pour le ravitaillement par Lübeck des camps de prisonniers et déportés. Elle s'occupa surtout des déportés : des pourparlers furent engagés, avant même la fin des hostilités, pour obtenir de l'Allemagne la libération et l'envoi de déportés en Suède, notamment ceux de Ravensbruck ; par la suite, la Suède accueillit de nombreux déportés au cours de leur transit vers la France. En juin 1945, les Français réfugiés en Suède, au nombre de 2 500 environ, dont 1 650 déportés politiques, étaient répartis en trente camps et hôpitaux.

Les Français stationnés en Norvège comprenaient environ 2 300 Alsaciens-Lorrains qui avaient été incorporés aux troupes allemandes de Norvège et 1 050 travailleurs amenés par l'organisation Todt ; 3 000 prisonniers de guerre, libérés par l'avance russe et amenés par bateau de Mourmansk se joignirent à eux. La Mission du Ministère, commandée par le Capitaine GIESECKE, s'occupa de leur rapatriement, elle fut dissoute également le 30 septembre 1945.

Il y avait 3 000 Français environ au Danemark. La mission dirigée par le Capitaine BOSQUET auquel succéda en septembre 1945 le Capitaine PAU poursuivit son activité jusqu'en mars 1946. Une partie de son rôle semble avoir été de transiter des réfugiés se trouvant en Suède afin de hâter leur retour en France.

Organigramme du Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés

Cabinet du Ministre, 86 avenue Foch M. BROZEN-FAVEREAU.

Direction des services internationaux, 47 rue Cortambert M. GAU.

Service psychologique-information, 14 square du Bois-de-Boulogne M. RICHARD.

Secrétariat général M. de MONSEGOU.

Service législatif M. PIERARD.

Coordination des relations avec les services extérieurs M. WOLFF.

Inspection générale, 41 avenue Foch M. ROUAIX.

Inspection de la Santé, 60 avenue Foch Médecin Gal PELOQUIN.

I - Direction de la Captivité et de l'Assistance aux Absents, 6 square du Bois de Boulogne Gal. GODECHEVRE.

Sous-direction des Fichiers et Statistiques, 83 avenue Foch M. GARNIER.

Sous-direction des Renseignements et de la Documentation, 6 square du Bois de Boulogne Gal GODECHEVRE.

II - Direction du Rapatriement M. GUEDON.

Sous-direction des Etudes et opérations M. MAGRON.

Sous-direction des Centres de Rapatriement M. PIALOUX.

Sous-direction des services de Santé et d'Assistance au Rapatriement, 60 avenue Foch Dr. BOURGEOIS.

III- Direction des Affaires sociales, 74-76 avenue Foch M. BARJOT.

Sous-direction de la Solidarité M. PERNIN.

Sous-direction de la Réintégration et des Questions professionnelles M. LEROY-JAY.

Sous-direction de l'Accueil et de l'Entraide M. d'ARCY.

Sous-direction des Services médicaux et médicaux-sociaux Dr BAPT.

IV - Direction des Services administratifs et financiers, 81 avenue Foch M. GRIMAUX.

Sous-direction du Personnel civil, 82 avenue Foch M. FORESTIER.

Sous-direction du Personnel militaire et du Corps de rapatriement, 11 boulevard Sébastopol Col. POUZADOUX.

Sous-direction du Matériel, 82 avenue Foch M. BOURDET.

Sous-direction des Services financiers, 83 avenue Foch M. DAIRIC.

V - Direction des Services techniques, 3 rue Meyerbeer M. RAVERDY.

Sous-direction des Travaux, 60 avenue Foch M. BUIS.

Sous-direction des Approvisionnements, 3 rue Meyerbeer M. SAUNIER.

Sous-direction des Transports, 9, rue Lapérouse M. LAJARRIGE.

VI - Direction des Réfugiés, 41 avenue Foch M. WATTEAU.

Sous-direction des Réfugiés français M. FAUTRIERE.

Sous-direction des Réfugiés étrangers, 78 avenue Foch Cap. RAYMOND.

HISTORICAL NOTE

Historical note:

Le Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés doit son origine au Commissariat aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés du Gouvernement d'Alger, créé le 9 novembre 1943 et dont l'activité peut être considérée comme une préparation à la tâche qui allait incomber au Ministère lui-même dès la Libération.

Une ordonnance du 1er juillet 1944, datée d'Alger, prévoyait le rattachement au nouveau Ministère des organismes métropolitains qui avaient été chargés des questions entrant dans sa compétence. Pendant l'insurrection de Paris, le 18 août, en attendant l'arrivée du Commissaire, un Secrétariat général provisoire aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés fut créé sous la direction de M. François MITTERRAND. Il regroupa les services qui avaient eu jusque là la charge des prisonniers de guerre, déportés du travail et réfugiés : la Direction du Service des Prisonniers de Guerre, le Service diplomatique, le Commissariat aux Prisonniers rapatriés, le Commissariat à l'Action sociale pour les Français travaillant en Allemagne et la Direction des Réfugiés du Ministère de l'Intérieur.

Le 10 septembre, la période de tâtonnements était terminée et M. Henri FRENAY, Commissaire devenu Ministre, s'installa à Paris à son arrivée d'Alger. Il fallut organiser l'administration centrale et amalgamer le personnel d'Alger, peu nombreux, avec celui des cinq services de Vichy, au total plus de 1 300 personnes. La structure s'élabora en fonction du rapatriement que l'on espérait prochain : la Direction générale du Rapatriement mettait sur pied des centres d'accueil, créait les missions en Allemagne et prenait en charge les rapatriés ; la Direction des Services administratifs et financiers s'occupait du personnel, de la comptabilité, des approvisionnements, de la fabrication de colis et de l'aide aux absents ; la Direction des Affaires sociales dirigeait les Maisons du Prisonnier ouvertes à présent aux travailleurs et aux déportés et préparait la réintégration familiale et professionnelle. Sur le plan local, des Directions régionales étaient établies auprès des Commissaires de la République, les Directions départementales avaient absorbé les anciens services de réfugiés et les Maisons du Prisonnier.

Trois mois plus tard, la situation avait changé. Les hostilités paraissaient devoir se prolonger. La mise en oeuvre du rapatriement effectif paraissait moins imminente et d'autres tâches s'imposaient comme l'envoi de colis aux absents ou l'assistance aux réfugiés. D'autre part, l'organisation intérieure du Ministère n'avait pas donné toute satisfaction, la Direction du Rapatriement, notamment, paraissait trop lourde et il y avait un certain flottement dans les attributions des services. Un remaniement s'imposait : une Commission des Méthodes, créée par arrêté du 31 janvier 1945, fut chargée d'étudier les meilleurs méthodes de travail et d'édifier une structure plus logique du Ministère. La note de service du 2 mars 1945 définit la nouvelle composition ; nous l'étudierons plus loin.

En novembre 1945, le Ministère avait accompli l'essentiel de sa tâche. Par décret du 29 novembre, ses services furent rattachés au Ministère de la Population sous l'autorité d'un Secrétaire des Prisonniers de Guerre, Déportés et Réfugiés, M. de MONSEGOU, qui relevait directement du Ministre. Par décret du 23 janvier 1946, les services du Secrétariat général des Prisonniers, Déportés et Réfugiés furent transférés au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre.


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  • A municipal archive holds the records of a town or city administration.
  • A national archive holds the records of a country's administrative bodies, i.e. from ministries and other public bodies, sometimes also private papers of former ministers, chancellors, or presidents.
  • A private person or family archive holds the records forming the legacy of a prominent person or family.
  • A regional archive holds the records of a region's administrative bodies.
  • A specialised governmental archive holds records of public bodies, often operating on a national level, that are not part of the national archives' holdings.
  • A specialised non-governmental archive or archive of another cultural heritage institution hold collections from various cultural heritage institutions, eg. museum archives, libraries archives, etc
  • A university archive or archive of another research organisation holds the records pertaining to the administration of the according educational or research body.
  • Political parties, popular/labour movements and other non-governmental organisations, associations, agencies and foundations hold the archival collections of these institutions, outside of governmental records and outside of business archives (e.g., NGOs)

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Please note that not all documents contain a machine-readable date. More information here

You can filter results based on the date of creation of the archival material (which may differ from the time period you are interested in - e.g., philosophers from the Enlightenment period reflecting on classic thinkers). This filter will only include materials with "Full dates", i.e. those that include date information available for date-based searches. You can either search for a specific date of interest or focus step by step on the time span of a century, decade, year or month. When searching for a specific date, enter the date in the format DD-MM-YYYY, i.e. 01/01/1900 for 1 January 1900, via the calendar function or by typing directly in the text field.
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This filter concentrates on the latest dates mentioned in the materials.

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  • The identifier is used internally by the institution or refers to (inter)national vocabularies such as the Virtual International Authority File (VIAF).
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  • The occupation is the profession or job of a person
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  • The function is an activity, role, or purpose performed or manifested by a person, family or organisation

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  • Person (e.g., John Locke or Jean Jaques Rousseau)
  • Family (e.g., the family Bonaparte)
  • Corporate body (an institution, organisation, or company, e.g. the "Ministerie van Justitie")
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  • A business archive holds the records of (often) commercial organisations.
  • A church or religious archive holds the records of church parishes or religious organisations, e.g. birth or death registers.
  • A county or local authority archive holds the records of the county's administrative bodies.
  • A media archive holds audiovisual or sound records, e.g. a film archive or the archive of a broadcasting company.
  • A municipal archive holds the records of a town or city administration.
  • A national archive holds the records of a country's administrative bodies, i.e. from ministries and other public bodies, sometimes also private papers of former ministers, chancellors, or presidents.
  • A private person or family archive holds the records forming the legacy of a prominent person or family.
  • A regional archive holds the records of a region's administrative bodies.
  • A specialised governmental archive holds records of public bodies, often operating on a national level, that are not part of the national archives' holdings.
  • A specialised non-governmental archive or archive of another cultural heritage institution hold collections from various cultural heritage institutions, eg. museum archives, libraries archives, etc
  • A university archive or archive of another research organisation holds the records pertaining to the administration of the according educational or research body.
  • Political parties, popular/labour movements and other non-governmental organisations, associations, agencies and foundations hold the archival collections of these institutions, outside of governmental records and outside of business archives (e.g., NGOs)

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